UNE GAGEURE:
VIVRE AU CALME LE LONG D'UNE VOIE RER À SAINT-MAUR
- LE VILLAGE DE LA LOUVIÈRE -
SAINT-MAUR-DES-FOSSÉS (94)
Relier le centre-ville à la station RER du parc Saint-Maur : une place de village abritée du bruit du train.
Aménagement d’un site de 2ha,
31 000m² de shon, dont la réalisation par EDL de 80 logements collectifs et d’un parking / place publique de 225 places avec Bernard Lassus, paysagiste
Économie 17.520.000 euros ht
Maître d’ouvrage Ville de Saint-Maur-des-Fossés, Phidias, K&B, France Terre
Entreprise Fougerolle, SPE
Calendrier 1996-2009
Un promoteur immobilier, désireux de faire du quartier de la gare à Saint Maur, en banlieue parisienne, un nouveau centre commercial, paisible aux heures creuses comme la Marne voisine, et animé aux heures de retour du travail. Outre les difficultés créées par une route nationale passant dangereusement devant la gare, le terrain offrait une difficulté. Il était ouvert sur les voies RER, avec un train toutes les dix minutes, dont le bruit envahissait le quartier et semblait destiné à décourager tous les acquéreurs potentiels de logements qui seraient construits le long de la voie. Ayant consulté les architectes de son entourage, dont tous les projets furent refusés, il se tourna vers nous.
Nous avons proposé de faire un long bâtiment, conçu non seulement pour réfléchir les bruits aériens, mais, ce qui est plus important encore pour le confort des habitants, pour bloquer tous les bruits solidiens (les ondes transmises par le sol). Comme les voies RER sont au nord du bâtiment nous l’avons largement ouvert sur le sud créant de grands balcons et des appartements en duplex tout en soignant la qualité d’usage des espaces intérieurs.
Au sol, afin que l’on puisse y entendre chanter les oiseaux, nous avons créé au dessus d’un vaste parking à double étage une large place plantée qui mesure toute la longueur du bâtiment. Celui-ci flotte sur un rez-de-chaussée de vitrines qui diminue sa hauteur. Et pour diminuer sa longueur nous l’avons découpé en immeubles verticaux reprenant les lignes de ciel des grandes villas de la fin du 19eme siècle au bord de la Marne.
Les logements furent tous vendus avant la fin des travaux.